ou production lactée excessive.
C'est un souci relativement fréquent, ce qui peut surprendre alors que la plupart des mamans qui allaitent s'entendent souvent poser la question "As-tu assez de lait?".
Pourtant il ne s'agit pas là de sensation, des mamans ont vraiment, à un moment donné, "trop" de lait.
En fait, il s'agit de trop de lait "de début de tétée", donc très aqueux et très riche en lactose
Cela arrive le plus souvent en début d'allaitemnt.
Les causes ne sont pas bien connues, cela peut être dû à une hyperprolactinémie ou une prédisposition congénitale.
Un bébé qui fait de nombreuses tétées écourtées peut aussi induire une hyperlactation, car il stimule trop.
Les problèmes liés à l'hyperlactation concernent aussi bien le bébé que sa maman.
Maman peut souffrir d'engorgements, mastites à répétition, fuites de lait permanentes.
Ces signes associés font porter le diagnostic d'hyperlactation.
Bébé peut présenter les symptômes d'un REF (réflexe d'éjection fort), par excès de lait "de début de tétée", soit téter continuellement, soit refuser le sein.
Il peut chercher à ralentir le flux et réduire les quantités absorbées en pinçant avec ses gencives, ce qui occasionne inévitablement des crevasses (comme dans un REF simple)
Il peut avoir des selles vertes liquides et des ballonnements à répétition (dûs à l'excès de lactose absorbé)
Si le bébé tolère bien l'hyperlactation des débuts de l'allaitement, quand le flux se ralentira et que les quantités disponiobles baisseront,, il risque de ne plus "savoir" téter.
L'hyperlactation est un souci sous-évalué, certainement à l'origine de nombreux allaitements problématiques et d'arrêts pour des mamans auxquelles on a dit paradoxalement qu'elles n'avaient pas assez de lait, qu'il n'était pas assez riche, ou que leur bébé ne savait pas téter.
Le traitement traditionnellement proposé était de tirer une certaine quantité de lait avant de mettre le bébé au sein. Mais cela entretient la surproduction. (Cela peut être utile par contre dans le cas d'un REF isolé, sans hyperlacation).
Il a été proposé de donner le même sein plusieurs tétées de suite pendant au moins une demie-journée, mais cela est dangereux pour l'autre sein et ne règle pas le problème.
Baisser la production lactée par des moyens pharmacologiques, phytothéraiques ou homéopathiques est très discutable également.
Propositions actuelles :
-Tirer "au maximum" sur les deux seins avec un tire-lait double pompage (les vider complètement est impossible puisque les seins produisent en continu)
-Mettre ensuite immédiatement bébé aux deux seins, laisser téter à volonté (bébé recevra un lait immédiatement riche en graisses, parfois pour la première fois, il devrait apprécier cette sensation)
-Puis diviser la journée en tranches de 3 heures, pendant une tranche donnée, bébé sera allaité "à la demande" mais toujours sur le même sein.
La durée des tranches seront augmentées s'il n'y a pas de résultat probant.
Bien sûr il faut veiller à l'appartion d'une mastite ou d'un canal lactifère bouché sur le sein non drainé.
Tout cela peut être repris s'il y a récidive.
Cette nouvelle approche a l'intérêt de faire participer le bébé, car il adapte naturellement sa façon de téter aux nouvelles conditions.
Page mise ŕ jour le 17/02/2013