Deux allaitements réussis...
L’allaitement pendant ma première grossesse a généré beaucoup de questions chez moi, plus que chez mon mari. Il était convaincu que l’allaitement était primordial, alors que je me demandais si j’aurais assez de lait…
Personne autour de nous n’avait allaité et nous ne connaissions que le biberon alors nous en avons acheté avant la naissance. Nous ne les avons finalement presque pas utilisés.
Après un accouchement difficile, j'ai mis ma fille Nalia au sein mais elle ne le prenait pas bien et j'ai j’ai du utiliser des bouts de sein pendant deux mois.
Ce n’était que du bonheur pour tous les trois ! Mon mari s’est beaucoup impliqué : il la changeait, me l’apportait et après la tétée lui faisait faire le rot. Le problème était nos familles qui ne cessaient de nous parler du biberon, obligatoire pour une bonne croissance (selon eux). Cela nous a beaucoup touché mais n’a jamais ébranlé notre conviction de faire ce qu’il fallait pour elle. A 5 mois et demi, nous avons commencé la diversification. Ce fut extrêmement facile et j’ai continué avec 4 tétées par jour. J’ai repris mon travail et j’ai continué à l’allaiter le matin et dès mon retour.Tout se passait à merveille. Malheureusement, à 9 mois, notre pédiatre nous a fait la frayeur de notre vie et nous a demandé d’hospitaliser Nalia pour la sevrer car sa croissance était ralentie. Nous ne nous sommes pas démontés et nous avons cherché un deuxième avis chez un pédiatre diplômé en allaitement qui nous a tout expliqué et a envoyé un courrier très « amical » à notre pédiatre. Nous avons changé de pédiatre et en avons trouvé une pro allaitement qui a suivi Nalia. Je l’ai allaité 18 mois jusqu’à mes 2 mois de grossesse (difficile). Il m’était impossible de prolonger l’allaitement et le sevrage a été éprouvant pour nous : elle savait boire au verre mais ce fut une séparation brutale, surtout pour moi. C’est mon seul regret.
Amelle est née en septembre prématurément, et il allait de soi que j’allais allaiter . Elle a été surprenante : on m’avait dit d’économiser ses forces et de tirer mon lait les premiers jours. Je l’ai fait 4 jours puis j’ai arrêté le biberon car elle tétait bien. Nous avons suivi sa courbe de poids sans aucune appréhension. Cet allaitement nous le vivions à 4..pour m’occuper de Nalia et soulager les maux de ventre d’Amelle, j’ai essayé l’écharpe de portage (moi qui avait déjà un porte-bébé).
C’était magique : elle était complètement apaisée, j’étais disponible pour l’aînée et j’étais enfin plus sereine. Chose surprenante, mon mari qui ne voyait cela que comme une nouveauté inutile a été tout de suite conquis et il la portait davantage que moi à la maison. Ce type de portage est simplement idyllique. Je remercie Delphine pour le patron du poncho qui est parfait par grand froid. Je continue à porter Amelle en écharpe pour sortir et chez nos parents car elle ne veut pas toujours dormir chez eux. La diversification n’est toujours pas aboutie : elle picore et se nourrit essentiellement de lait. Elle va très bien, je suis en congé parental donc je l’allaite à la demande mais ma reprise du travail ne m’effraie pas car je sais que l’allaitement est tout à fait compatible avec le travail. Tout va très bien et je souhaite juste que cette fois le sevrage se fasse en douceur quand elle sera prête et moi aussi…
Ces deux allaitements ont été réussis parce que nous étions motivés, parce que nous nous sommes fait confiance et que nous avons cherché des infos là où on pouvait. L’association a su m’écouter et m’orienter quand il fallait..alors merci et bravo à vous les filles !!
Fazia, septembre 2007.
Page mise ŕ jour le 02/10/2007